Moi, l’électro et Drive

Je n’ai jamais vraiment compris l’engouement des trentenaires pour l’électro. J’ai toujours pensé que c’était surtout une musique de Lounge (un café où on s’allounge 😉 ). Je pense qu’en réalité je ne m’y étais pas vraiment intéressé. Sous la douche Lors de mon processus créatif pour écrire ce post, je me suis rendu compte que j’avais déjà écouté ce genre de musique à l’insu de mon plein gré. Tout d’abord avec l’électro du peuple et mes errements musicaux d’adolescent: Robert Miles et Children ainsi que Moby. Bon.

A Question Of Lust de Depeche Mode, remixée ou non, fait partie de ma playlist ultime. Bon.

Lors de la réalisation de mon film sur Paris (comme je me la pête!), je me suis replongé dans la BO de Marie-Antoinette, avec New Order et The Radio Dept.. Bon.

Si tout ça ce n’est pas de l’électro, c’est que je ne m’y connais guère (ce qui est vrai mais chut…).

Tout ce déballage de mon éclectisme musical pour quoi en fait?

Ce soir, j’ai vu Drive.

Laetitia dira: « C’était un film normal. »

Je répondrai: « C’était bien un des films de l’année et il mérite amplement son prix de la mise en scène à Cannes. »

« Je vois pas le rapport avec l’électro! », me direz-vous.

Dans Drive, le héros (Ryan Gosling) conduit une voiture à Los Angeles, il y a des bandits et des courses poursuite. Je n’en dirai pas plus. On s’attend donc à du bon gros rock à donf dans la bagnole. Et bien non, c’est de l’électro et en plus ça sonne 80’s comme la police et la couleur rose du titre. Généralement ce genre de musique est réservé aux films de SF et certaines scènes musicales du film m’ont rappelé Blade Runner, Brazil ou Rock & Rule.

Musique électronique pour un héros anonyme froid et une intrigue tant originale qu’inattendue. Une mise en scène qui n’est pas sans rappeler certains films d’Hitchcock ou Collatéral de Michael Mann. Je fais bien le critique cinéma, non?

Attention, ce n’est pas Fast & Furious!

So young to be such a buffoon.