Sur ma table de nuit il y a…

Un roman russe, d’Emmanuel Carrere

A défaut d’avoir Le Royaume, que le Père Noel bienveillant va m’apporter dans sa hotte, je retrouve au fond de ma bibliothèque Un roman russe…
Alors? Pourquoi pas?

Derniers jours de vacances, je le sors de la valise, peu enthousiaste je l’avoue…
« La folie et l’horreur ont obsédé ma vie. Les livres que j’ai écrits ne parlent de rien d’autre »
Voilà ce que nous dit la quatrième de couverture, c’est fun non?

Et puis, j’ai commencé….et je dois l’avouer, Emmanuel a du talent, un énorme talent… Impossible de décrocher. 400 pages dévorées en 2 jours.
Pourtant, c’est décousu…
#pashonte!
Oui, je critique Emmanuel Carrere!! On ne sait jamais où l’on va: un fait divers, le carnet de bord d’un film intitulé Retour à Kotelnitch (que je vais de ce pas télécharger, bouhhhh!!), une quête personnelle de ses racines, une histoire d’amour, que dis-je une passion destructrice…bref….
Mais ce que l’on sait, c’est que c’est autobiographique.

Alors oui, c’est décousu mais c’est si bien fait: beaucoup de rythme, des histoires qui s’imbriquent et qui me font dire le soir dans mon lit: non mais il est complètement taré ce gars…

C’est noir, c’est opaque, c’est angoissant aussi…mais que c’est intelligent….
Et pourtant on ressent son malaise, on comprend qu’il écrit une lettre à sa mère, l’académicienne et historienne Carrere d’Encausse et qu’il se met en danger à cause des « fantômes familiaux » et, comme il le dit si bien à la fin de l’ouvrage: « j’ai reçu en héritage l’horreur, la folie et l’interdiction de les dire ».

Voilà!
A lire si comme moi vous vous découvrez une soudaine envie d’en savoir plus sur la Russie! Ou si vous pensez que le poids des histoires/des secrets familiaux se transmet de génération en génération!

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