Auschwitz, once again…
Raison de notre venue à Cracovie, les ados sont tout excités de découvrir Auschwitz…
On prend le bus très tôt (6h20), je peux vous dire que nos ados sont quand même super sympas! En effet, il faut y être avant 10h si l’on veut avoir des places en français (bref, les démarches furent chiantes, on en parlera sur prendstonmanteau!!)
On traverse quelques paysages ensommeillés….
Et nous voilà au guichet. Il reste 12 places en français. Nous sommes 8 et on croise les doigts: les files d’attente débordent (il est 7h40…) et les langues se mélangent… est-ce du français que l’on entend?
Quelques minutes plus tard, nous serrons le précieux sesame…! Et on s’attableà la cafet pour un café brulant…
Nous sommes inscrits sur la visite de 10h. Il est 9h et on a le droit d’entrer en « visite libre ». Nous sommes presque seuls. Quel silence. Quelle sensation étrange…
On en profite pour s’imprégner du fameux portail, chose que tu ne peux pas vraiment faire en groupe…
Et puis la visite commence et les questions abondent. Les ados sont curieux de tout. Et curieusement, je n’éprouve aucun sentiment de malaise, comme cela avait été le cas il y a quelques années.
Le musée est toujours très intéressant. Et cette pièce reste celle que je préfère… tant d’émotions dans ces valises…
Nous poursuivons, toujours en visite guidée (elle dure 3h30) vers Birkenau.
Et puis, la visite terminée, les ados en veulent encore! On s’assoit, on discute, on explique… c’est différent d’être « guide ». Le travail de mémoire prend le pas sur les émotions. On ne pense plus, on réfléchit. D’ailleurs, ils avouent (ainsi que Guillaume) être plus émus au visionnage de la liste de Schindler que sur les lieux d’un genocide. Et ça, ça va me perturber un bon moment…
On décide de retourner sur Auschwitz. Il est près de 17h, le jour tombe et le camp se vide.
Un dernier tour et puis s’en vont. La nuit ramène son lot d’angoisses… et d’ailleurs la nuit fut agitée pour certains… l’atmosphère est lugubre, on sort du camp au pas de course. On y a passé presque 12h. C’est assez.
Un bon goulash et tout le monde se remet de ses émotions dans le bus…en visionnant un reportage sur Ginette Kolinka! 🥰