Et sinon sa voisine, elle en pense quoi?
Quel est l’intérêt d’interviewer les voisins de familles de terroristes ou de criminels?
– C’était un garçon sans histoire. On ne s’en serait jamais douté. Je croise ses parents tous les jours dans le hall. D’ailleurs ils ont même la boîte aux lettres à côté de la mienne.
– Oh oui, une famille tout ce qu’il y a de plus normal! À la fête des voisins, je me souviens, ils avaient amené du taboulé. J’en avais pris trois fois.
– Quand je le croisais, il était très sympathique et courtois. Poli même. Il jouait au foot avec le fils de la concierge.
À chaque identification d’un meurtrier ou terroriste présumé, les journalistes des chaînes info se ruent sur le voisinage pour recueillir les premières impressions d’une ménagère à qui l’on va poser des questions orientées pour dresser un portrait qui a du corps, une personnalité qui tranche avec l’acte commis pour donner encore plus de contraste.
Mais quelles informations apportent ces témoignages? Savoir qu’un criminel est aussi une personne qui va chercher son courrier (…jamais avant 11h, il devait sûrement récupérer de ses activités criminelles nocturnes!…)? Et oui un terroriste fait également faire caca à son chien.
Aucun intérêt.
C’est pourquoi j’ai décidé qu’à chaque fois que je verrai ou entendrai le témoignage du fils de la tante du voisin de Mohamed Merah, d’Émile Louis ou consorts, je me materai une véritable enquête de fond, basée sur des témoignages authentiques.
Et il en pense quoi votre frère?
So young to be such a buffoon