[L E C T U R E] Mes coups de ❤️ de l’hiver

Ce post est dédié à Elfi qui a maintenant le temps pour lire! Et à tous ceux/celles qui cherchent de la lecture! Merci de partager aussi vos coups de ❤️ en commentaire!

Durant l’hiver, qui a duré 20 mois en Gironde… j’ai lu:

1- la Promesse de l’aube de Romain Gary.

Il se trouve que j’ai fait le cheminement à l’envers pour ce livre. Le ciné du coin l’avait programmé donc j’ai d’abord vu le film. Magnifique.

Mais le livre….waouhhhh! Quel choc! Cette écriture si fluide, cette vie si trépidante, cet humour fin… et l’expression de l’amour maternel.. tout est réuni pour passer un moment magique. Impossible de poser le bouquin tant que ce n’est pas fini. Et cette furieuse envie de tout lire chez Romain Gary et Emile Ajar!

2- Moura, la mémoire incendiée, d’Alexandra Lapierre.

Ahhhhh Moura…
Le pitch: une aristocrate russe dans la tourmente des Révolutions de 1917, sa vie sous le communisme et son aura internationale! Bon, vous l’aurez compris, Moura a eu une vie passionnante! Au delà de son histoire, la qualité de l’écriture y fait beaucoup! Alexandra Lapierre, fille de Dominique Lapierre….et oui, dans la famille Lapierre, on se transmet le don du récit historique! Le livre est très bien renseigné sur le contexte, il se lit comme on mange quelque chose de sucré et de fondant… un peu comme du nougat! Il reste dans l’esprit longtemps longtemps après…

Et en faisant des recherches sur Moura, j’apprends qu’elle a participé à la découverte du jeune Romain Gary alors aviateur à Londres sous De Gaulle et au lancement de son premier livre: une Education européenne. La boucle est bouclée!

3-Changement de lieu, changement d’époque… tout le monde doit lire l’art de Perdre de Alice Zeniter. En plus, c’est le Goncourt des lycéens…

L’art de perdre, c’est une fresque familiale comme je les adore… (souvenez vous que je suis mega fan des Thibault de Roger Martin du Gard!). C’est l’histoire de Naïma qui-plutôt contrainte et forcée-se lance dans la compréhension de son histoire familiale et donc personnelle.
Les deux premières parties sont fascinantes. On est en Algérie, plus particulièrement en Kabylie, sous le soleil brûlant et au milieu des olives…. vraiment le genre de lecture dont on a besoin en hiver!
Le problème, c’est qu’on y est dans les années de la guerre. La 2e partie, moins ensoleillée, raconte la fuite, l’exil, les camps en France… car son grand-père, découvre-t-elle, est un harki. C’est donc aussi un roman-travail de mémoire, une lecture nécessaire et toujours tournée sur la famille, ce qui donne des passages assez comiques. Grâce à cette recherche, Naïma comprend mieux ses racines et se comprend mieux elle-même. Ce que j’ai adoré, dans cette période de recherche identitaire dont on nous rabat les oreilles, c’est le personnage de Naïma, coincée entre une grand-mère dont elle ne parle pas la langue, un père qui a effacé toute trace d’Algerie et sa vie de fille moderne à Paris! Full combo pour celle qui ne cherche finalement que le « droit » d’être elle-même, en toute liberté!

Voilà! Et en ce moment, je lis un livre sur Lusseyran dont je vous reparlerai certainement…

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