Oulan-Bator/Pékin, 31h dans notre dernier train!

Grosse déception pour nous ce dernier train car c’est un équipage chinois et exclusivement masculin. On oublie l’accueil réconfortant et maternel des provodnitsa russes (on vous a raconté comment notre russe a viré 2 mecs bourrés de son wagon en pleine nuit???), on oublie même le sourire forcé de notre mongole, on oublie l’aspirateur dans les cabines tous les jours, les toilettes plus ou moins propres (mais on va vite s’apercevoir que jusque là, ça pouvait le faire!)

Notre chinois ne nettoie rien (je vous passe les toilettes sans papier et sans savon… heureusement que nous sommes hyper bien équipés!!) et, cerise sur le gâteau, il fume dans le wagon! 😭😭😭. On touche le fond là!

Heureusement que les petits routards sont ultra résistants (même pas une petite diarrhée en 3 semaines 👏🏻👌🏻💪🏻😂).

Les paysages sont grandioses. Les steppes, les virages où l’on peut apercevoir le train, une ou deux yourtes perdues dans la steppe, des chevaux sauvages, beaucoup! Et puis parfois, des chameaux du désert!

Les yeux sont scotchés à la fenêtre. Exit la monotonie de la taïga, on se délecte des paysages changeants!

Encore quelques occasions de descendre dans des gares écrasées par la chaleur et le soleil…

Mais plus de magasins sur les quais… la nourriture vient à toi!

On profite de nos dernières heures tranquilles avant le passage de la frontière qui s’annonce sportif!

18h50: on sort de Mongolie, rappelez-vous!

21h, on débarque à Erlian, frontière chinoise, avec l’obligation de vider ENTIÈREMENT la cabine. Contrôle des bagages puis arrêt de 4h obligatoire car l’écartement des rails est différent entre la Mongolie et la Chine. Il faut donc procéder à un changement de roues.

On est donc STOCKÉS dans un terminal de gare, une grande pièce avec fauteuils où l’on ne peut rien acheter à manger. On en reparlera.

Bref, nous gardons d’Erlian cette triple image d’une gare où malgré la soirée bien entamée se propage une chaleur terriblement moite. Une impression d’être constamment surveillés et épiés: big Brother is really watching you and I am sure he’s Chinese!! 😂
et puis surtout, cette véritable invasion de cafards, dont on a eu beaucoup de mal à se séparer… ils étaient partout: dans les cheveux, dans les chaussures, dans les sacs…

Bref, vous l’aurez compris: une arrivée mouvementée au pays de Mao (et pas de McDo hein…)! De toute façon, il paraît que la Chine n’accepte plus aucun passage par frontière terrestre depuis qq semaines. Elle veut en effet empêcher les Occidentaux de fourrer leur nez dans la province du Xinjiang dans laquelle l’ethnie musulmane des ouïgours est enfermée massivement dans des camps de « redressement ». On a donc eu beaucoup de chance!

On a pu regagner notre cabine un peu avant deux heures du matin, fourbus. Au matin, un paysage de gorges et de rivières magnifiques…

Ponctués de 60 tunnels…

Et puis ça y est, nous y voilà: PÉKIN, appelé aussi Beijing, ce qui signifie capitale du Nord!

7826km en train, 8 fuseaux horaires. On l’a fait. On a traversé un continent en train. Je n’en reviens pas moi-même!

Dernière photo où on rigole avant d’attaquer la fournaise. Pékin est en effet en alerte chaleur. Mais les Chinois, ils rigolent pas. C’est la VRAIE chaleur. Un petit 42 degrés avec un ressenti à 51… je croyais même que ma météo était en Fahrenheit! 😂😂

On a prévenu les enfants: « vous allez vivre les 3 jours les plus difficiles de votre vie de routard jusqu’ici ».

C’était rien de le dire.
Next: lost in translation

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