Mercredi 4 août: changement d’ambiance
Mercredi matin, on a prévu d’aller à Dachau. Parce que c’est LE 1er camp de concentration à avoir ouvert. Et parce qu’on peut s’y rendre en s-Bahn et en bus ultra facilement.
J’aime bien parler de Dachau dans mon cours sur l’ascension d’Hitler car c’est non seulement le 1er camp ouvert, mais surtout parce qu’il le fut en mars 1933, soit moins de 2 moins après l’accession d’Adolf au pouvoir, non mais allo quoi 😰 et en plus, le président allemand (Hindenburg) n’était pas encore mort. UN TRUC DE FOU.
Enfin, moi.. ça m’en scie un bout. A CHAQUE FOIS.
Bon, alors pourquoi ici, à 17 km de Munich? Parce qu’il y avait de la place pardi! C’était (avant mars 1933), une usine, une ancienne fabrique de munitions.
Donc tout est prêt pour accueillir les 1ers marginalisés par l’idéologie raciste et antisemite d’Hitler, à savoir des prisonniers politiques (des communistes essentiellement), des Juifs bavarois, des Tsiganes, des homosexuels et des prisonniers de guerre soviétiques…
Le portail donne tout de suite la mesure: comme celui d’Auschwitz, on peut y lire ARBEIT MACHT FREI.
Sur place, c’est un vaste espace aujourd’hui vide. Les 34 baraquements ont été détruits et seuls 4 ont été reconstruits pour la visite.
Il ne reste que la matérialisation des baraques.
Le tour est bien organisé. On a des audioguides en français et il y a des panneaux avec photos et explications en allemand/anglais.
Voilà à quoi ressemblait Dachau en 1933.
Tout semble très calme sous les immenses peupliers, le long de cette grande artère appelée « the spirit of the camp road ». On pensait que pendant leur temps libre, ils pouvaient profiter de la fraîcheur et l’ombre des arbres mais une photo de la période (1933-1945) nous rappelle que les peupliers ne sont que des bébés…
Pour le reste, Dachau reste un camp de concentration comme il en existait des centaines dans l’Allemagne nazie: des baraquements surchargés, le froid, la faim, les mauvais traitements, les exécutions sommaires…
Initialement conçue pour 208 prisonniers par baraquement, à l’arrivée des Américains on dénombrait entre 1000 et 1600 personnes entassées, souffrant pour la plupart du Typhus…
Dachau c’est également plus de 100 kommandos de travail qui s’y rattachait…
Le reste c’est des barbelés, des miradors, des clôtures électrifiées, des fossés, des patrouilles et la rivière… inutile de dire que l’on s’en échappait pas…
A Dachau, une chambre à gaz existe.
Mais les récentes études historiques montrent qu’elle n’a pas été utilisée, ou alors à très petite échelle pour faire des tests. Il se trouve que ceux qui devaient mourir étaient dirigés vers le château d’Hartheim….
La visite se termine par un film où des rescapés racontent leurs souffrances. C’était en anglais, plutôt intéressant.
La visite se poursuit en intérieur avec une partie musée que -personnellement-je n’ai pas trouvé convaincante: bcp d’infos, les audio-guides mal positionnés… mais en sortir à été difficile car on veut toujours en apprendre plus…
Bref, on aurait pu y rester encore 2 bonnes heures mais il fallait rejoindre les 2 boys de la troupe qui nous ont attendu en flânant au Burger King et en faisant du Pokémon…
Il est clair qu’Octave ne pouvait pas y entrer. D’ailleurs, c’est déconseille aux moins de 14 ans…
Notre conseil: arriver tôt le matin! Il y a moins de monde! Et il y a une cafet’ qui dépanne à la sortie! C’est ce que nous avons fait à 14h!
Et si vous voulez aiguiser votre curiosité, je vous conseille de lire l’histoire de ces 4 fantastiques là!
Le soir, pour se remettre, direction resto! Où on a relâché la pression!